Yaaba

Idrissa Ouedraogo – Burkina Faso

Dans un petit village du Burkina Faso, Yaaba est une grand-mĂšre victime du carcan des prĂ©jugĂ©s. Pour tous, elle est une sorciĂšre. Seul Bila, un tout jeune garçon, accĂšdera Ă  l’humanitĂ© de son aĂźnĂ©e, en mĂȘme temps qu’il se forgera en tant qu’homme.

Universel, tendre, fort, et portĂ© par une dimension quasi-mythologique, Yaaba reste comme l’un des chefs d’Ɠuvre d’Idrissa OuĂ©draogo et du cinĂ©ma africain.

Yaaba (« grand-mĂšre » en morĂ©) est un film central dans l’Ɠuvre d’Idrissa Ouedraogo, qui n’a jamais cessĂ© de dĂ©crypter les relations humaines, les liens entre les hommes et leur terre, les fondements de pratiques traditionnelles ancestrales. Au cƓur de Yaaba, les liens intergĂ©nĂ©rationnels, mais aussi les prĂ©jugĂ©s. Yaaba s’empare du conte, du mythe, pour construire des personnages Ă  la fois ancrĂ©s dans un espace-temps prĂ©cis, et une universalitĂ© plus globale. Il est pourtant difficile de parler d’individualitĂ©, voire de « personnage », tant il est vrai que les sociĂ©tĂ©s noires africaines ont davantage le groupe au cƓur de leur fonctionnement, et « mettent plus l’accent sur la solidaritĂ© que sur les besoins de l’individu, plus sur la communion des personnages que sur leur autonomie. » (Senghor, « Sur le socialisme africain », citĂ© par Élisabeth Lequeret).


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